Le collège Jean-Moulin toujours plus écolo
Le collège Jean-Moulin poursuit sur sa lancée.Depuis plus d’un an, l’établissement albertin s’est lancé dans un vaste projet éco-citoyen, Eco-collège. Chaque année, pendant trois semaines, tous les élèves sont invités à plancher sur des questions liées à l’environnement.
La troisième et dernière semaine de travail s’est achevée vendredi 11 juin. Après la gestion des déchets l’an passé, les élèves de la 6e à la 3e, ainsi que les élèves des sections SEGPA, ont travaillé sur les énergies et les ressources naturelles. Un thème plébiscité par les éco-délégués : « on s’est réuni en comité de pilotage et on s’est tous mis d’accord », explique Laura Hamel, 15 ans.
La question a été divisée en plusieurs catégories : les bâtiments, l’alimentation, le numérique et les déplacements. Et à chaque fois, la même ambition, « donner du sens à ce projet, souligne Cyril DOUAY, le principal. Il faut que cela soit concret et ludique pour les élèves ».
Pour l’alimentation, les menus à la cantine ont été élaborés avec des produits bio et locaux. « C’était meilleur que d’habitude ! », s’enthousiasme Dogan Catakli, en 6e. Du fromage et de la charcuterie locale, des brocolis bio, une île flottante maison, du porc de Montdidier élevé aux graines de lin. Avec le questionnaire de satisfaction remis aux élèves, Stéphanie Delamaere, professeur de mathématiques, va jouer avec les statistiques. « On veut créer du lien entre le projet et le programme scolaire ». C’est comme cela que le théorème de Thalès se retrouve appliqué aux éoliennes.
Sur la question des bâtiments, les élèves ont été invités à éteindre les lumières ou baisser le chauffage. Un atelier a été lancé pour savoir comment mieux utiliser un bâtiment mal utilisé actuellement. « C’est un lieu de stockage mais qui pourrait servir à autre chose, indique Stéphane Delamaere. Certains ont proposé d’en faire une salle de musculation, d’autres un hangar à vélos ou bien encore une salle polyvalente ». Dans la réflexion, les élèves ont étudié l’isolation du bâtiment, les différentes énergies pour le chauffage, réalisé des plans.
Sur le plan du numérique, les collégiens ont découvert qu’avec une orange, une plaque de zinc et une autre de cuivre, ils pouvaient fabriquer une pile naturelle pour alimenter une calculatrice.
Enfin, sur les déplacements, un défi sans voitures a été lancé dans les classes. « L’idée est de venir autrement qu’en voiture, soit à pied, en bus, à vélo, etc., précise Stéphanie Delamaere. Chaque moyen de transport rapporte des points et la classe qui obtient le plus de points a gagné ».
« C’est l’avenir de la planète. Il faut prendre soin de notre environnement, on est dépendant de la planète », conclut Laura Hamel.