Le Pain

Ce pain, dont la mie contient tant d’alvéolages, entouré d’une croute dont la scarification a été faite avant la cuisson ; cette couleur dorée me donne envie de le manger. Il sourit ce petit pain, petit, tout riquiqui, mais son air gentil ne nous dispense pas de l’admirer avec envie. 

Il a subi tant d’étapes, par ce jeune artisan ; il a été mélangé, pétri ; puis a subi un pointage de 20h environ pleurant à chaudes larmes, comme tant d’autres de ses camarades. Le boulanger, venant le chercher, a divisé sa pâte encore fondante et douce avant de la façonner à l’image de son imagination. Avant que sa future croûte ne soit sacrifiée, afin de moins hurler, crier lors de sa cuisson, il lui faut se retrouver seul une seconde fois pour l’apprêt. Après cela, on le laissa reposer en paix. 

Mon petit pain, tout guilleret que tu es, laisse-moi te dévorer. Mon petit pain, tout nostalgique que tu es de ton passé, laisse-moi admirer ta mie dorée. Mon petit pain, tout issu du cœur d’un jeune artisan, laisse-moi goûter à ta saveur enjouée. Mon petit pain, tout onctueux que tu es, laisse-moi te savourer. Mon petit pain, tout banal que tu es, laisse-moi imaginer un objet reflétant le travail.

Louna Riso, 5ème D, Collège Jean Moulin, Albert